Let’s get lost
2019
intempéries artificielles sur tirages jet d’encre, encadrement en béton, résine polyester

Stan, 2019 115x85cm



Jack, 2019 115x85cm



Gus, 2019 115x85cm



Sua, 2019 80x60cm


Eclair, 2019 80x60cm



Rocky, 2018 70x70cm


Depuis très longtemps, je photographie toutes les petites affiches d’animaux perdus que je croise dans la rue. (www.mathieuroquigny.com/diary/lost/)
Que sont-ils devenus? Se sont-ils perdus ou enfuis? On t-il été retrouvés ou recueillis?
Ces petites annonces, telles des bouteilles à la mer, sont empreintes de tristesse mais aussi nourries d’espoir.
L’intimité des gens y est rendue publique, déployée en format A4 et placardée dans les rues. Une photo de leur animal y est présentée, souvent dans leur intérieur, accompagnée de son petit nom et d’un numéro de téléphone.
Certaines annonces restent exposées pendant des mois et s’altèrent avec le temps, devenant quasiment illisibles.
Passer du figuratif à l’abstraction par la seule épreuve du temps qui passe devient symboliquement très fort.
Dans ce travail, je recrée ce processus d’effacement et de détérioration en tentant de reproduire ces intempéries, cela en arrosant les tirages artificiellement comme la pluie et en les séchant comme le soleil.
Dans les essais que j’ai effectué, ce procédé est proche de la technique du tirage argentique et le résultat similaire au côté pictural de l’aquarelle.
Ces tirages sont ensuite enfermés dans des cadres en béton puis pris dans une résine polyester. Ce béton nous renvoie à la rue, là où ces annonces ont été accrochées. Tel un retour aux sources.